translation services usa
Créer un timbre est un immense privilège. En 1994, je fut approché par la Société canadienne des postes pour réaliser des illustrations d’oiseaux devant apparaître sur des enveloppes pré-affranchies. Mais le projet évolua différemment, chacune des scènes que j’avais peintes devint aussi un timbre poste.
La première série parue en 1996. Elle représentait le « Grand pic », le « Colibri à gorge rubis », la « Crécerelle d’Amérique » et le « Macareux moine »
1996
Finalement, ce beau projet dura six ans, à un rythme de quatre nouveaux timbres par année. Voici les sujets qui vinrent compléter cette série de 24 timbres « Oiseaux du Canada ».
1997
1998
1999
2000
2001
Puis, en 2006, parue la série de timbres « Appelants ». Cette fois-ci, le travail fut un peu particulier. Il fallait que je conçoive une scène d’arrière-plan pour chacun des timbres, en tenant compte qu’en avant-plan, une photographie d’un appelant de chasse viendrait se superposer.
2006
Il existe parfois des collaborations étroites entre la Société canadienne des postes et la Monnaie royale du Canada. Ce timbre de 1$ en est un bel exemple. À l’origine, j’avais conçu ce dessin des « Morses de l’Atlantique » pour une pièce de monnaie et il fut réutilisé pour la réalisation de ce timbre paru en 2008.
.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pierre Leduc regarde encore la nature avec le regard émerveillé d’un enfant. Elle est pour lui, une source intarissable d’inspiration. « Je suis un contemplatif qui se laisse imprégner par ce qui l’entoure ». Il observe beaucoup et profite des longues heures passées sur le terrain pour effectuer des croquis qui deviendront de précieuses références. Leduc ne part jamais sans son fidèle cahier d’esquisses. « Bon nombre de tableaux ont pris naissance dans ce cahier » dit-il en feuilletant les pages froissées par l’humidité.
L’appareil photo est aussi un outil précieux quand il s’agit de saisir rapidement les postures et les attitudes de ses sujets. Dans le sac à dos qui le suit partout, il y a souvent quelques tubes, des pinceaux et de petites toiles servant à peindre des pochades. Il lui arrive de récolter quelques éléments de végétation qui lui serviront ultérieurement de modèles.
De retour en atelier, il entreprend de faire la synthèse de ses observations. L’image mentale du futur tableau se défini lentement. Puis il esquisse, au crayon de plomb, une première étude de composition. Cette étape est la plus satisfaisante à ses yeux, car il s’agit du véritable travail de création. « C’est là que tout prend vie » dit-il. Il compare ceci à une scène de théâtre pour laquelle on doit choisir un éclairage particulier puis un décor dans lequel on fera entrer les acteurs. Certains sujets nécessiteront ainsi plusieurs dessins préparatoires. Tout au long du processus, Pierre essai d’imaginer quelles seront les couleurs dominantes du tableau. Celles-ci joueront un rôle important dans l’atmosphère générale de l’œuvre.
Le tableau sera peint en couches fines superposées. Les effets de transparence ainsi créés donneront toutes les nuances et la profondeur à l’image. Il avoue spontanément, qu’il a une approche un peu laborieuse. On comprend pourquoi l’artiste ne peint que six ou sept tableaux par année, consacrant de trois semaines à trois mois à chacun d’eux.