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Voici « Le caribou », deuxième pièce de la série « Emblèmes intemporels ». C’est un piedfort de 1 oz en argent pur avec un placage d’or. Comme ce fut le cas pour le castor, première pièce de cette série, le sujet semble séparé en deux. Le côté gauche du caribou et de la feuille d’érable illustré dans un style très classique, symbolise le passé, tandis que le côté droit dans une représentation plus graphique symbolise le présent ou l’avenir. Sur ma maquette originale j’y avais ajouté les dates 1867 et 2017, ce qui aidait à mieux comprendre ce concept que j’avais présenté pour le 150ième anniversaire du Canada.
Il s’agit d’un piedfort, c’est-à-dire une pièce de monnaie dont l’épaisseur est le double d’une pièce conventionnelle. Deux autres pièces du même type viendront compléter cette série.

DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pierre Leduc regarde encore la nature avec le regard émerveillé d’un enfant. Elle est pour lui, une source intarissable d’inspiration. « Je suis un contemplatif qui se laisse imprégner par ce qui l’entoure ». Il observe beaucoup et profite des longues heures passées sur le terrain pour effectuer des croquis qui deviendront de précieuses références. Leduc ne part jamais sans son fidèle cahier d’esquisses. « Bon nombre de tableaux ont pris naissance dans ce cahier » dit-il en feuilletant les pages froissées par l’humidité.
L’appareil photo est aussi un outil précieux quand il s’agit de saisir rapidement les postures et les attitudes de ses sujets. Dans le sac à dos qui le suit partout, il y a souvent quelques tubes, des pinceaux et de petites toiles servant à peindre des pochades. Il lui arrive de récolter quelques éléments de végétation qui lui serviront ultérieurement de modèles.
De retour en atelier, il entreprend de faire la synthèse de ses observations. L’image mentale du futur tableau se défini lentement. Puis il esquisse, au crayon de plomb, une première étude de composition. Cette étape est la plus satisfaisante à ses yeux, car il s’agit du véritable travail de création. « C’est là que tout prend vie » dit-il. Il compare ceci à une scène de théâtre pour laquelle on doit choisir un éclairage particulier puis un décor dans lequel on fera entrer les acteurs. Certains sujets nécessiteront ainsi plusieurs dessins préparatoires. Tout au long du processus, Pierre essai d’imaginer quelles seront les couleurs dominantes du tableau. Celles-ci joueront un rôle important dans l’atmosphère générale de l’œuvre.
Le tableau sera peint en couches fines superposées. Les effets de transparence ainsi créés donneront toutes les nuances et la profondeur à l’image. Il avoue spontanément, qu’il a une approche un peu laborieuse. On comprend pourquoi l’artiste ne peint que six ou sept tableaux par année, consacrant de trois semaines à trois mois à chacun d’eux.