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À quelques kilomètres de St-Fulgence au Saguenay, se trouve le Parc national des Monts-Valin. Un endroit parfait pour prendre une bonne bouffée d’air frais et entrer en contact avec une nature encore sauvage. Ce parc recèle de petits trésors pour un artiste à la recherche de lieux inspirants.

Mon camp de base, le refuge Le Pionnier. C’est un point assez central d’où je pouvais explorer plusieurs sentiers. La première journée, direction le Pic de la Hutte, le Pic du Grand Corbeau et le Pic de la Tête de Chien question de savourer les grands espaces.

Deuxième journée, j’ai emprunté le Sentier du Pic Dubuc. L’aller-retour, une douzaine de kilomètres à travers ce que la forêt boréale a de plus beau à offrir.

C’est un sentier assez sinueux qui présentent non seulement des points de vue spectaculaires, mais permet aussi de découvrir la richesse du monde végétal et minéral du parc. Je devrais ajouter le monde animal, vu le nombre de tétras du Canada que j’ai croisés sur ma route…

Au retour, je me suis plu à faire une autre pose au bord de ce petit lac. La lumière de cette fin d’après-midi était encore plus belle. Ici je dois rendre hommage à Jacques Racine, employé de Parcs Québec qui a dessiné le tracé de ce magnifique sentier, un travail d’artiste! …merci, j’ai tellement apprécié ma randonnée!

Dernière journée, direction sentier des Plateaux. À partir du secteur du Lac Martin-Valin, il nous amène à la rencontre du plusieurs petits lacs et va rejoindre la Vallée des Fantômes. Il pleuvait en matinée, ce qui a l’avantage de faire ressortir toute la richesse des couleurs. Au revoir Monts-Valin, j’y serai sûrement de retour l’an prochain!

DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pierre Leduc regarde encore la nature avec le regard émerveillé d’un enfant. Elle est pour lui, une source intarissable d’inspiration. « Je suis un contemplatif qui se laisse imprégner par ce qui l’entoure ». Il observe beaucoup et profite des longues heures passées sur le terrain pour effectuer des croquis qui deviendront de précieuses références. Leduc ne part jamais sans son fidèle cahier d’esquisses. « Bon nombre de tableaux ont pris naissance dans ce cahier » dit-il en feuilletant les pages froissées par l’humidité.
L’appareil photo est aussi un outil précieux quand il s’agit de saisir rapidement les postures et les attitudes de ses sujets. Dans le sac à dos qui le suit partout, il y a souvent quelques tubes, des pinceaux et de petites toiles servant à peindre des pochades. Il lui arrive de récolter quelques éléments de végétation qui lui serviront ultérieurement de modèles.
De retour en atelier, il entreprend de faire la synthèse de ses observations. L’image mentale du futur tableau se défini lentement. Puis il esquisse, au crayon de plomb, une première étude de composition. Cette étape est la plus satisfaisante à ses yeux, car il s’agit du véritable travail de création. « C’est là que tout prend vie » dit-il. Il compare ceci à une scène de théâtre pour laquelle on doit choisir un éclairage particulier puis un décor dans lequel on fera entrer les acteurs. Certains sujets nécessiteront ainsi plusieurs dessins préparatoires. Tout au long du processus, Pierre essai d’imaginer quelles seront les couleurs dominantes du tableau. Celles-ci joueront un rôle important dans l’atmosphère générale de l’œuvre.
Le tableau sera peint en couches fines superposées. Les effets de transparence ainsi créés donneront toutes les nuances et la profondeur à l’image. Il avoue spontanément, qu’il a une approche un peu laborieuse. On comprend pourquoi l’artiste ne peint que six ou sept tableaux par année, consacrant de trois semaines à trois mois à chacun d’eux.