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Pierre Leduc est né à Valleyfield au Québec. Dès son jeune âge, il peut passer des heures à observer la nature, sans bouger. Tout au long de ses études en biologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, il travaille comme illustrateur scientifique en zoologie, en entomologie et en botanique.
Sa passion pour l’art naturaliste se dévoile en 1984, moment où il décide de peindre à plein temps. Depuis, son plus grand bonheur est de se rendre sur le terrain pour s’imprégner de la nature et capturer des moments magiques.
Sa formation scientifique le porte tout naturellement à exécuter ses tableaux d’une façon très précise et rigoureuse. Pour lui, peindre c’est devenir un morceau du paysage. Reconnues internationalement, ses œuvres ont été exposées au Canada, en Europe, en Afrique et aux États-Unis.
Observer la nature et la reproduire
Le grand défi de l’art naturaliste est de trouver l’atmosphère recherchée. La posture d’un animal, la texture d’une mousse, la lumière du matin qui caresse un feuillage, tout doit être documenté avec rigueur et rendu avec un simple tube de peinture et un pinceau.
Le peintre naturaliste doit consacrer de nombreuses heures à l’observation dans la nature. Les longues randonnées en forêt sont donc essentielles pour acquérir de bonnes connaissances sur les animaux et leurs habitats. Une fois que les animaux se sont habitués à la présence des peintres, c’est là que la magie opère et que se produisent parfois des rencontres particulières.
Chaque année, Pierre Leduc entreprend un séjour à l’île aux Basques, en face de Trois Pistoles au Québec, en compagnie de Gérald Trudel et Noriko Imaï, deux autres peintres naturalistes. Ensemble, ils vont s’imprégner de la faune et de la flore de l’île qui offrent une source d’inspiration inépuisable.
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DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pierre Leduc regarde encore la nature avec le regard émerveillé d’un enfant. Elle est pour lui, une source intarissable d’inspiration. « Je suis un contemplatif qui se laisse imprégner par ce qui l’entoure ». Il observe beaucoup et profite des longues heures passées sur le terrain pour effectuer des croquis qui deviendront de précieuses références. Leduc ne part jamais sans son fidèle cahier d’esquisses. « Bon nombre de tableaux ont pris naissance dans ce cahier » dit-il en feuilletant les pages froissées par l’humidité.
L’appareil photo est aussi un outil précieux quand il s’agit de saisir rapidement les postures et les attitudes de ses sujets. Dans le sac à dos qui le suit partout, il y a souvent quelques tubes, des pinceaux et de petites toiles servant à peindre des pochades. Il lui arrive de récolter quelques éléments de végétation qui lui serviront ultérieurement de modèles.
De retour en atelier, il entreprend de faire la synthèse de ses observations. L’image mentale du futur tableau se défini lentement. Puis il esquisse, au crayon de plomb, une première étude de composition. Cette étape est la plus satisfaisante à ses yeux, car il s’agit du véritable travail de création. « C’est là que tout prend vie » dit-il. Il compare ceci à une scène de théâtre pour laquelle on doit choisir un éclairage particulier puis un décor dans lequel on fera entrer les acteurs. Certains sujets nécessiteront ainsi plusieurs dessins préparatoires. Tout au long du processus, Pierre essai d’imaginer quelles seront les couleurs dominantes du tableau. Celles-ci joueront un rôle important dans l’atmosphère générale de l’œuvre.
Le tableau sera peint en couches fines superposées. Les effets de transparence ainsi créés donneront toutes les nuances et la profondeur à l’image. Il avoue spontanément, qu’il a une approche un peu laborieuse. On comprend pourquoi l’artiste ne peint que six ou sept tableaux par année, consacrant de trois semaines à trois mois à chacun d’eux.