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L’automne est vraiment un moment propice pour peindre en nature. Les conditions sont souvent idéales. La lumière est plus basse et plus douce, elle vient donner une richesse aux couleurs. Les nuits sont fraîches et l’aube avec ses brumes, nous offre des paysages d’une grande beauté. C’est à cette période de l’année que je sens l’envie irrésistible de partir en excursion. J’adore camper en automne. Puis, arrive le mois de novembre, le calme s’installe, la nature retrouve une certaine quiétude. Les premières neiges apporteront une touche magique dans le décor déjà gris.

Sur le terrain, j’apporte avec moi le stricte minimum pour peindre et dessiner. Et contrairement à ce que je fais en atelier, cette fois, je peins sur de petites surfaces en adoptant une touche de spontanéité dans chacune des pochades. La lumière et les conditions météo changeantes me forcent souvent à travailler un peu plus vite, ce qui dans mon cas n’est pas une mauvaise chose. Souvent, je mets ces pochades de côté ou les range dans mon atelier. Et quand je les ressors, non seulement elles sont des références intéressantes, mais elles deviennent pour moi, de vrais petits trésors qui témoignent de beaux moments passés en nature.
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DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pierre Leduc regarde encore la nature avec le regard émerveillé d’un enfant. Elle est pour lui, une source intarissable d’inspiration. « Je suis un contemplatif qui se laisse imprégner par ce qui l’entoure ». Il observe beaucoup et profite des longues heures passées sur le terrain pour effectuer des croquis qui deviendront de précieuses références. Leduc ne part jamais sans son fidèle cahier d’esquisses. « Bon nombre de tableaux ont pris naissance dans ce cahier » dit-il en feuilletant les pages froissées par l’humidité.
L’appareil photo est aussi un outil précieux quand il s’agit de saisir rapidement les postures et les attitudes de ses sujets. Dans le sac à dos qui le suit partout, il y a souvent quelques tubes, des pinceaux et de petites toiles servant à peindre des pochades. Il lui arrive de récolter quelques éléments de végétation qui lui serviront ultérieurement de modèles.
De retour en atelier, il entreprend de faire la synthèse de ses observations. L’image mentale du futur tableau se défini lentement. Puis il esquisse, au crayon de plomb, une première étude de composition. Cette étape est la plus satisfaisante à ses yeux, car il s’agit du véritable travail de création. « C’est là que tout prend vie » dit-il. Il compare ceci à une scène de théâtre pour laquelle on doit choisir un éclairage particulier puis un décor dans lequel on fera entrer les acteurs. Certains sujets nécessiteront ainsi plusieurs dessins préparatoires. Tout au long du processus, Pierre essai d’imaginer quelles seront les couleurs dominantes du tableau. Celles-ci joueront un rôle important dans l’atmosphère générale de l’œuvre.
Le tableau sera peint en couches fines superposées. Les effets de transparence ainsi créés donneront toutes les nuances et la profondeur à l’image. Il avoue spontanément, qu’il a une approche un peu laborieuse. On comprend pourquoi l’artiste ne peint que six ou sept tableaux par année, consacrant de trois semaines à trois mois à chacun d’eux.